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- : Le blog de Et demain...
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- : 12/08/2008
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Lundi 2 février
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22:26
La lumière noire ne noircit pas tout et les corps sombres laissent blanchir leurs détails. Je prend le temps de faire
poindre notre force, légèrement en retrait, comme protégée par ta peau dans ma bouche, tes cuisses dans mes mains. Furtivement s'échappe mon regard, aussi fébrile que désireux, et mes jambes nues
nous emmènent vers le coeur de l'espace obscurci. Tes mains me retiennent, rassurantes, et me propulsent, engageantes, dans la réalité de mes sensations. Ils se rapprochent de nous, nous avaient
suivis ici, nous veulent, nous désirent. Je dis "ils" mais je devrais dire "il". Je dis "nous désirent" mais devrais dire "me désire". Il n'est pas à mon goût, seul son désir pour moi me séduit.
Elle, sans saveur, lui sert de paravant, d'argument, de diversion. Engagé et engageant, tu te laisses divertir le temps de mon plaisir.Sa main s'entremet où tes doigts glissaient déjà. Je déguste l'intense plaisir de laisser faire, sans même consentir. Qui ne dit rien... Je laisse faire, je sens ces doigts-là glisser là, saisir ma chair et éveiller mon émoi, aidés de tes doigts à toi, ici ou là. Tu me portes vers moi. Mise à nu, je gémis au milieu du silence quasi mystique de ces êtres qui forniquent, je leur gémis mon plaisir. Mise aux nues je suis mon ventre, délécté de son humidité, j'aime ma propre jouissance, je frémis, entre en transe. Aimante, aimantée... Dautres gestes viennent à moi, une bouche sur mon sein droit, il est laid et c'est bon sa bouche sombre sur le lait de ma peau, le croquant de ses dents sur mon croissant. Une main rejetée ne comprend pas que la dureté ne me parle pas, que ce n'est pas pour moi. Je suis mon corps seul, plus de tête, plus de coeur, mon être n'est plus que sexe, je suis mon sexe et ne veux que ces intenses plaisirs, ce doux sourire...
La lumière noire est belle, éclairée de ces âmes en joie.
Il n'aura pas vu mes yeux, ne sait rien de moi, ne connait du son de ma voix que mes expirs et le murmure d'un merci frôlé sur ses épaules en partant.
Tu sais tout de moi, de cette vision cubiste de mon ventre enjoué.
Tu sais mes yeux éclairés, même la nuit ne peut te les cacher.
Laure
Par Et demain ?
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Publié dans : Couleurs, parfums, sensations...
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